🪐 Univers – 1er juillet 2088
Les dinosaures reviennent après avoir détruit Saturne
Le gouvernement mondial appelle au calme, mais prépare une taxe fossile
C’est une nouvelle qui a abasourdi la communauté scientifique internationale : les dinosaures sont de retour sur Terre, après avoir passé 87 millions d’années en exil… sur Saturne.
Une immense flotte d’astéro-vaisseaux en forme d’œufs a été repérée la semaine dernière par les radars orbitaux de l’Agence Spatiale Unie. À leur bord : des dinosaures intelligents, en costumes trois pièces, parlant un dialecte proche du Québécois.
Un exil spatial méconnu
D’après les experts en paléoxobiologie, les dinosaures n’ont pas été éradiqués par une météorite, comme le veut la théorie classique, mais se sont eux-mêmes catapultés dans l’espace, déçus par le climat et le manque de wifi.
« À l’époque, la Terre n’était qu’un caillou tiède plein de marécages. Saturne proposait 128 lunes et une atmosphère légèrement salée, idéale pour les grands reptiles. »
Leur migration interplanétaire aurait été passée sous silence par l’Histoire, les fossiles ayant été « laissés exprès pour que les humains se sentent un peu spéciaux ».
Saturne : une planète trop bien pour durer
Mais au fil des ères, les dinosaures ont développé une civilisation technologique, une économie basée sur le pétrole de comète, et surtout un goût excessif pour les jets privés interlunaires.
« Ils ont reproduit les erreurs des humains, mais en plus gros », déplore Dino-Roger, analyste en éco-exopolitique.
« Ils ont transformé Saturne en parking géant et dévié 5 lunes pour en faire des zones commerciales. »
En 2080, un effondrement climatique local a conduit à la liquéfaction spontanée de l’atmosphère saturnienne, rendant la vie impossible pour des espèces de 9 mètres et plus.
Les dinosaures, contraints de fuir, ont alors relancé le Projet Retour, oublié depuis le Crétacé supérieur.
Une réinstallation contestée
Depuis leur atterrissage dans la Creuse (zone encore sous-peuplée en 2088), les tensions montent.
Les dinosaures réclament un droit au sol rétroactif, s’estimant propriétaires légitimes de la planète.
« On vous a prêté la Terre, vous avez foutu le boxon. On revient juste récupérer les clés », a déclaré le diplomate stégosaure John-John Clawson à l’ONU.
Le gouvernement mondial réfléchit à une Taxe Fossile Progressive, appliquée à toute créature pré-Mésolithique, afin de calmer les tensions. Une cellule de dialogue inter-espèces a également été mise en place, dirigée par un dauphin sociologue et un pigeon augmenté.
Et maintenant ?
La communauté internationale reste divisée.
Certains appellent à la cohabitation, d’autres à la déminéralisation préventive.
Un référendum est prévu le mois prochain pour savoir si les humains souhaitent :
- Accueillir les dinosaures comme réfugiés climatiques ;
- Les envoyer sur Mars avec un panier-repas ;
- Leur confier la gestion du réchauffement climatique (qu’ils considèrent comme une simple « brise tiède »).
En attendant, le premier match de rugby interespèces opposera les All Blacks aux Raptors d’Oméga-8, samedi prochain à Auckland.
